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Experts en : Environnement et développement durable

Castonguay-Rufino, Paloma

CASTONGUAY-RUFINO, Paloma

Doctorante, Auxiliaire d'enseignement (étudiant/e)

Titre de la recherche : De la ruine à la ressource patrimoniale: redéfinition des vestiges postindustriels urbains canadiens par le projet de réutilisation architecturale

Résumé : Les grandes régions métropolitaines du Canada sont confrontées au phénomène des vestiges postindustriels urbains: Montréal et le Silo n°5, Toronto et le Dominion Wheel and Foundries Manufacturing Complex, Vancouver et le quartier de False Creek Flats, Calgary et la Calgary Brewing and Malting, Ottawa-Gatineau et l’usine E.B. Eddy. Certains de ces lieux sont d’intérêt patrimonial, tandis que d’autres sont situés sur des sites reconnus, alors que tous sont à l’abandon. En l’absence d’un inventaire national exhaustif et de critères appropriés, ce type de patrimoine demeure figé dans une zone grise. Comment les anciennes usines peuvent-elles contribuer à accueillir la vie en ville au 21e siècle? La présente recherche pose l’hypothèse du projet d’architecture et de développement local comme outil pour l’atteinte des objectifs de justice environnementale et sociale et ce, par la requalification des vestiges postindustriels urbains.

Ce projet de recherche doctorale contextualise le phénomène des vestiges postindustriels urbains à travers le Canada dans une perspective d’action climatique et de justice sociale par l’architecture. Pour ce faire, elle propose un cadre comparatif pour la reconnaissance de nouveaux critères définissant le patrimoine dans l’environnement bâti et établit la typologie architecturale des vestiges postindustriels urbains au Canada et leur potentiel de transformation en termes d’action climatique et de contribution durable à la société. Par la réutilisation des vestiges postindustriels urbains, comment les pratiques du projet d’architecture peuvent-elles constituer des pratiques d’action climatique et de justice sociale?

Les principaux objectifs sont les suivants 1) Comprendre la portée des valeurs du patrimoine industriel (culturel, historique, environnemental, technologique, politique, économique, social et esthétique); 2) Définir une typologie des vestiges industriels urbains en termes de réutilisation dans une perspective d’action climatique et de justice sociale; 3) Construire un cadre théorique comparatif et interculturel qui fournit des critères pour la reconnaissance des valeurs du patrimoine industriel.

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HANDABAKA AMES, Yolene

Doctorante

Titre de la recherche: Analyse comparative d’édifices publics à valeur patrimoniale en danger de démolition à travers le filtre de la valeur sociale en tant que paramètre des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies

Résumé: A l'heure où le développement durable est au cœur de tous les échanges mondiaux, la contribution du patrimoine culturel à la durabilité est reconnue par les Nations Unies comme un facilitateur du développement local de communautés durables. Dans ce contexte, la démolition de bâtiments ayant une valeur patrimoniale pour faire place à des projets de grande hauteur est un phénomène complexe et contradictoire qui se trouve au carrefour des décideurs et des citoyens.

D’une part, l'industrie de la construction est responsable d'importants dommages environnementaux causés par des émissions directes et indirectes liées à l'énergie. Au Canada, le secteur de la construction est considéré comme la troisième source d'émissions de gaz à effet de serre. De plus, la crise actuelle du logement, les intérêts financiers des promoteurs, la valeur des terrains et le manque d'espace dans les villes se traduisent par une pression croissante en faveur de la démolition, au mépris de la conservation du patrimoine et des Objectifs de développement durable des Nations unies. D’autre part, les citoyens expriment de plus en plus leur mécontentement face à la démolition de bâtiments publics ayant une valeur patrimoniale, et s'y opposent. La raison en est la valeur sociale attribuée aux bâtiments publics, qui va au-delà des valeurs historiques ou architecturales qui peuvent déjà faire partie de l'intérêt patrimonial du bâtiment. Cette situation est l’objet d'articles de journaux, de reportages et même d'une législation visant à protéger le patrimoine bâti.

 Au carrefour de ces deux acteurs, les décideurs et les citoyens, se trouve une forme bâtie qui, dans la perspective du développement durable et des Objectifs de développement durable des Nations Unies, pourrait faire l'objet d'une réutilisation adaptative durable en tant que mesure d'atténuation de la crise climatique. Bien que les questions de la reconnaissance du patrimoine, de la démolition dans le contexte du développement durable et de la réutilisation adaptative durable aient fait l'objet de diverses études indépendantes, cette recherche contribuera à la compréhension d'un phénomène beaucoup plus complexe résultant de l'intersection de ces questions actuelles et pertinentes. Ainsi, les objectifs de cette recherche doctorale sont les suivants :

 1) Produire de nouvelles connaissances à travers un atlas complet sur le phénomène d'appropriation du patrimoine dans le contexte du danger de démolition des bâtiments publics au Canada. 2) Contribuer à la compréhension de la valeur sociale du patrimoine bâti à travers le développement d'un modèle théorique approprié soutenu par des indicateurs de la valeur sociale d'un bâtiment patrimonial en tant que paramètre des Objectifs de développement durable des Nations Unies.

 Les résultats de cette recherche fourniront des outils de mesure des indicateurs de la valeur sociale des bâtiments publics potentiellement institués en tant que témoignages patrimoniaux, qui pourront être utilisés dans la pratique professionnelle.

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LINKON, Shantanu Biswas

LINKON, Shantanu Biswas

Doctorant, Aux. de recherche (étudiant/e)

Réévaluer la valeur sociale de l'architecture dans le domaine public par l'inclusion, la justice environnementale et la justice spatiale

Pour la plupart des historiens des villes, jusqu'aux théories de la "cité-jardin" (1898), les modèles conventionnels ont été principalement axés sur l'équilibre entre l'embellissement et la fonctionnalité dans les zones urbaines. Les villes ont été pensées comme de grandes machines dans lequel chaque espace public était un rouage. Au milieu du 20e siècle, l’accent mis sur l'efficacité des transports à fait perdre aux espaces publics leur qualité et identité, comme leurs anciennes fonctions de lieux symboliques et relationnels. Depuis la dernière partie du 20th siècle, l'attention s'est portée sur la durabilité environnementale, ce qui a donné lieu à diverses innovations et paradoxes technologiques. L’architecture est devenue plus écologique, mais les professionnels ont surtout considéré les espaces publics comme des parties disjointes en ignorant la justice spatiale. En conséquence, les communautés les ont soit transformées, soit rejetées. Depuis l'introduction des Objectifs de développement durable des Nations Unies en 2015, la plupart des acteurs se concentrent sur la durabilité environnementale et économique au détriment de la durabilité sociale. Le principal système de valeurs en architecture reste orienté vers l'embellissement et les représentations formelles qui échappent encore aux notions d’équité et d'expérience vécue. Ces résistances compromettent la valeur sociale de l'architecture tout en freinant la durabilité globale. Cependant, depuis l'avènement du Social Value Act 2012 en Angleterre, la notion de valeur sociale a gagné du terrain, en particulier dans le secteur public. Il est largement admis que la valeur de conception de l'environnement bâti est la somme des valeurs environnementale, économique et sociale (Samuel & Hatleskog, 2020). Mais nous pouvons remettre cela en question au nom du principe aristotélicien disant «qu’un tout est plus grand que la somme de ses parties.» Alors que la valeur environnementale est généralement mesurée en carbone incorporé et opérationnel (parfois avec l'ajout de la biodiversité), il existe des méthodes telles que l'analyse coûts-avantages et le calcul du prix actuel des bénéfices escomptés pour évaluer la valeur économique. Mais il n'existe toujours pas de mesures appropriées de la valeur sociale. Bien que les architectes rechignent à considérer la valeur économique, ils créent une énorme quantité de valeur sociale qu'ils omettent souvent de reconnaître. Tant que cette valeur d’usage et symbolique pas exprimée dans un format utilisable par les décideurs et la commande publique, elle reste ignorée, laissant la valeur économique et environnementale comme seule monnaie dominante des transactions de l'environnement bâti. Se concentrer sur ces problématiques la principale question de recherche pour cette thèse de doctorat devient : « Comment la notion de 'valeur sociale' peut-elle être redéfinie et appliquée correctement dans la transformation architecturale du domaine public vers plus d'inclusivité, de justice environnementale et de justice spatiale? » Les objectifs de recherche sont de trois ordres:

  1. Examiner l'évolution de la valeur sociale dans la conception et les systèmes de valeurs architecturaux.
  2. Analyser et comparer des édifices publics dans divers contextes urbains du Canada et Bangladesh, en fonction de paramètres analytiques, dans une optique d'inclusion, de justice environnementale spatiale.
  3. Développer un « indice de valeur sociale » pour l'architecture inclusive sur la base des résultats.

Pour identifier les paramètres analytiques de la valeur sociale, des entretiens avec des personnes clés, des collectes d’expériences vécues et des analyses comparatives seront appliquées. Un protocole étendu d'évaluation post-occupation (POE) sera complété par l'ajout de narrations, d'entretiens ouverts et d'observations sur place pour recueillir des récits d'expériences vécues par les utilisateurs. Pour l'évaluation post-occupation, cette thèse s'éloignera de l'approche actuelle axée sur la performance et la normalisation des objectifs (Li et al., 2018) en misant sur une approche centrée sur l'expérience individuelle. Ce nouveau protocole donne la priorité à la collecte des expériences vécues plutôt qu'aux systèmes d'évaluation ou aux listes de contrôle des performances qui n'évaluent que les succès et les échecs. L'expérience vécue est la compréhension subjective et personnelle des espaces, des bâtiments et des activités qu'un individu a acquise par ses propres échanges directs. Une étude comparative interculturelle entre le Canada et le Bangladesh sera mise en œuvre en tenant compte des écarts culturels, économiques et sociaux fondamentaux entre ces deux pays du nord et du sud.

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Ozdogan, Fatma

OZDOGAN, Fatma

Doctorante

Fatma Özdoğan est une architecte avec des expériences de projets au Qatar, en Azerbaïdjan et en Turquie, ainsi que des expériences de recherche en Colombie, au Liban et au Royaume-Uni. Elle a complété une maîtrise en Turquie où elle s'est concentrée sur l'importance de l'enseignement de l'architecture dans la réduction des risques de catastrophe. Après ses études en Turquie, elle a effectué son deuxième master à l'Université d'Oxford Brookes au Royaume-Uni dans le cadre d'un programme de master en développement et pratique d'urgence. Elle a récemment débuté ses études doctorales à la Faculté d'aménagement de l'Université de Montréal. Ses intérêts de recherche portent sur la gestion des catastrophes, avec un intérêt particulier pour la reconstruction après une catastrophe.

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Pearl, Daniel

PEARL, Daniel

Professeur titulaire

Dans le cadre de ses projets de recherche, Daniel Pearl explore les questions liées au design interdisciplinaire tant dans ses aspects théoriques que pratiques. Ses études se situent dans une perspective interdisciplinaire, plutôt conventionnelle, plus particulièrement sur l’intersection des domaines de la science du bâtiment et du design architectural dans le but de cerner la façon dont ces deux disciplines se chevauchent et ce, de l’étape conceptuelle à celle de la construction. Cependant, comme une profonde compréhension est nécessaire, tant de l’empreinte écologique que des tenants et des aboutissants du développement urbanistique d’un quartier durable, l’interdisciplinarité doit s’étendre au-delà des domaines de l’ingénierie et de l’architecture.

Un autre volet de ses recherches préconise une ville mixte et compacte, efficace et diversifiée, en d’autres mots, une ville durable. Des communautés plus denses pourraient s’avérer l’une des plus ingénieuses inventions qui soit, particulièrement en raison du fait que les infrastructures vertes peuvent contribuer de manière appréciable à la longévité et à la survie de ces communautés. Par ailleurs, ses recherches interdisciplinaires avec l’ARUC (Alliances de recherche universités-communautés) portent sur la façon dont il est possible d’élaborer « des mégaprojets qui serviraient davantage les communautés et l’ensemble de la ville ». Elles explorent divers exemples de réhabilitation urbaine, tant à Montréal qu’ailleurs au pays et à l’étranger et les expressions architecturales de l’écologie et du développement durable, incluant le processus de conception intégré.

Ces recherches sont en relation directe avec sa pratique à l’OEUF, une agence d'architecture expérimentale qu'il a cofondée en 1992. Parallèlement à ces recherches, il travaille à la rédaction des résultats émanant du forum national interdisciplinaire « Verdir le diplôme ».

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Richard, Roger-Bruno

RICHARD, Roger-Bruno

Professeur titulaire

Les activités de recherche & développement de Roger-Bruno RICHARD portent sur le recours aux stratégies et technologies de l’industrialisation afin de rendre l’architecture de qualité accessible au plus grand nombre et adaptable aux changements sans démolition.

Il est l'auteur de plusieurs innovations techniques et fonctionnelles incluant quatre systèmes constructifs de type « Noyau Porteur », de prototypes pré-usinés et solaires passifs ainsi que  de projets résidentiels à grande échelle en Asie, Afrique, et Amérique du Nord. Sa classification des systèmes constructifs industrialisés est reconnue à l’échelle internationale et publiée par quatre volumes clefs dans le domaine. Il a été invité à titre d’intervenant principal (keynote speaker) lors de 17 conférences internationales et ses idées ont été diffusées dans 11 chapitres de livres et 18 articles à l'échelle internationale.

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