Experts en : Aménagement du territoire
BOUDON - IN MEMORIAM, Pierre
Professeur associé, Professeur honoraire
CAMERON, Christina
Professeure associée, Professeure émérite
- Aménagement des aires protégées
- Aménagement du territoire
- Conservation des bâtiments
- Méthodologie de la recherche
- Patrimoine bâti
- Patrimoine mondial
- Paysages culturels
- Paysages urbains historiques
- Politiques de gestion du patrimoine bâti
Christina Cameron mène un programme de recherche qui porte sur la problématique de la notion évolutive du patrimoine bâti et sur les conséquences de cette évolution sur les processus de conservation, de mise en valeur, d'appropriation et de gestion. Experte en patrimoine mondial, elle dirige plusieurs projets de recherche, incluant l’histoire de la Convention du patrimoine mondial, des entrevues avec les pionniers de la Convention dans le cadre de l’initiative des archives orales de l’UNESCO, une étude sur les valeurs patrimoniales du campus de l’Université de Montréal et sur les approches canadiennes à la conservation du patrimoine bâti entre 1950 et 2000. Elle s’intéresse également aux questions de paysages culturels et aux conventions culturelles de l’UNESCO.
COSSU, Mauro
Auxiliaire d'enseignement (étudiant/e), Doctorant
- Urbanisation et aménagement dans les pays en développement
- Environnement et développement durable
- Vulnérabilité urbaine
- Approche systémique
- Éthique en aménagement
- Amérique latine
- Brésil
- Europe
- Paysages culturels
- Aménagement du territoire
Projet de recherche doctoral
« La force des territoires faibles : Conceptualiser l’isolement territorial à travers le cas de l’île de Parintins au Brésil. »
L’isolement territorial est une condition où l’éloignement géographique peut se combiner, à des degrés divers, avec un accès limité aux infrastructures, aux services essentiels et à l’action concrète des institutions publiques. Ces déséquilibres affectent les territoires insulaires ou enclavés, freinant leur intégration dans les réseaux d’échange et les dynamiques de développement. Dans la recherche comme dans les politiques, l’isolement est souvent associé aux vulnérabilités qu’il est censé engendrer, appelant à des réponses centrées sur la construction d’infrastructures physiques (transport, communication, protection face aux aléas, etc.). En mettant l’accent sur les insuffisances matérielles, cette lecture tend à sous-estimer les formes d’organisation locale, les ressources immatérielles et les pratiques collectives déjà actives dans ces contextes.
En contraste avec cette approche dominant, ce travail examine le cas de Parintins, une ville de 102 000 habitants située sur une île fluviale au cœur de l’Amazonie brésilienne. Accessible uniquement par voie fluviale ou aérienne, Parintins dépend largement des flux extérieurs pour l’approvisionnement en biens et services, dans un contexte marqué par des contraintes environnementales persistantes. Pour faire face à ces défis, les habitants ont investi dans leurs traditions culturelles, à travers un dispositif central : le Festival Folclórico. Bien plus qu’une attraction touristique, cet événement majeur structure la vie sociale, politique et économique du territoire.
La recherche adopte une approche ethnographique, combinant plusieurs instruments mobilisés lors de deux séjours prolongés à Parintins entre 2021 et 2022. Ceux-ci ont permis de documenter la suspension du festival pendant la pandémie de Covid-19, les formes alternatives mises en œuvre durant cette phase, ainsi que la préparation et l’organisation de son retour en présentiel. Le corpus analysé comprend 28 entretiens semi-dirigés, des observations directes, plus de 130 documents (livres, rapports, articles, politiques, etc.), une cinquantaine de cartes et plusieurs dizaines de communications publiées sur les réseaux sociaux. L’analyse inclut également des représentations culturelles documentées dans une dizaine de vidéos, une cinquantaine de dessins et de plans, ainsi que des centaines de photos historiques et récentes.
Les résultats soulignent que le festival agit comme une infrastructure immatérielle, capable de maintenir des fonctions territoriales essentielles et de compenser partiellement l’absence ou l’insuffisance d’infrastructures physiques et institutionnelles. Plus encore, il incarne une idée puissante autour de laquelle les habitants (re)construisent leurs traditions et façonnent une vision partagée de leur histoire, leur identité et leur avenir. Ce cas invite à repenser l’isolement territorial non comme une limite à surmonter, mais comme une condition à partir de laquelle peuvent émerger des formes situées d’adaptation, d’innovation et de transformation positive.
KOWAL, Stephan
Professeur adjoint
- Histoire et théorie de l'architecture
- Architecture
- Processus de création
- Figuration et représentation
- Design urbain et architecture urbaine
- Paysages urbains historiques
- Paysages urbains
- Paysages culturels
- Aménagement du territoire
Stephan Kowal s’intéresse à la cartographie et aux visualisations avancées en ce qui a trait à la conception du projet d’architecture urbain et territorial, ainsi qu’aux approches à la pensée critique en relation aux enjeux actuels et culturels de l’architecture. Ses recherches portent sur des lectures attentives d’artefacts contemporains et plus anciens, cherchant de nouvelles compréhensions face aux complexités, aux développements des visualisations et de leurs influences sur la fabrication des territoires et l'architecture qui en découle.
PONTE, Alessandra
Professeure titulaire
- Architecture
- Histoire et théorie de l'architecture
- Paysages culturels
- Conception assistée par ordinateur (CAO)
- Paysages urbains historiques
- Aménagement du territoire
- Paysages urbains
De 2013 à 2016, Alessandra Ponte a été membre du groupe de recherche Future North dans le cadre d'un partenariat entre l'École de paysage et d'urbanisme AHO (Oslo) et l'Institut de Barents. De 2016 à 2020, elle a été membre du comité consultatif pour le « Bureau de l'urbanisation » (Graduate School of Design, Université de Harvard) dans le cadre du projet Paysage comme urbanisme dans les Amériques (Landscape as Urbanism in the Americas).
En 2014, 2015 et 2016, elle a mené, avec les étudiants de maîtrise de l'École d'architecture, des recherches sur les infrastructures et les établissements miniers de trois régions géologiques du Québec: la Fosse du Labrador (fer), la Faille de Cadillac (or, nickel et cuivre) et la région de Thetford Mines (amiante, granite, ardoise). Les conclusions de ces recherches ont déjà été partiellement publiées et seront le contenu d'un prochain livre intitulé Matters of Extraction.
Depuis la session d'hiver 2017, en collaboration avec les étudiants de maîtrise et des collaborateurs, elle a entamé une nouvelle recherche sur le thème « Architecture et information 2.0 ». Les recherches menées en 2017, 2018 et 2020 ont été publiées dans trois volumes collectifs sous ce même titre.
Elle collabore actuellement au projet de recherche Réclamer la planète : expériences en design post-industriel, soutenu par le programme intersectoriel AUDACE pour la période avril 2020-mars 2022 (chercheuse principale Orit Halpern, département de sociologie et anthropologie, Université Concordia).