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/ École d'architecture

Je donne

30 000 $ en bourses pour faire rayonner la recherche dans l'espace public


 

C'est avec une grande fierté que la Faculté de l'aménagement de l'Université de Montréal dévoile les lauréats de la deuxième édition de son concours Jeunes chercheurs, jeunes chercheuses : votre voix dans l'espace public. 

Yolene Handabaka Ames (Ph.D individualisé en architecture), Leandry Jieutsa (Ph.D interdisciplinaire en aménagement) et Florent Bègue (Ph.D interdisciplinaire en aménagement) ont reçu chacun une bourse de 10 000 $ pour vulgariser leurs travaux auprès du grand public et des décideurs. 

Des villes intelligentes au service de la collectivité 

Le doctorant Leandry Jieutsa étudie comment la Ville de Montréal utilise l'intelligence artificielle pour gérer ses services et ses infrastructures. Sa recherche examine les relations entre la municipalité, les entreprises technologiques et les citoyens pour comprendre qui décide réellement de la façon dont ces technologies sont déployées dans les différents quartiers de la métropole. 

Avec ses travaux, le lauréat poursuit un objectif clair : créer un guide pratique pour que les villes puissent utiliser l'intelligence artificielle de manière à vraiment améliorer la vie des citoyens, plutôt que de servir uniquement les intérêts des entreprises technologiques. 

« Cette bourse représente un soutien important dans la vulgarisation des connaissances autour de la gouvernance responsable de l’intelligence artificielle dans les villes, se réjouit Leandry Jieutsa. Cela va me permettre de multiplier les formes de communication pour aider les acteurs à comprendre et à limiter les risques de cette technologie dans les environnements urbains tout en optimisant les bénéfices. » 

Des bâtiments porteurs de sens et d’histoire 

Yolene Handabaka Ames étudie comment l'attachement émotionnel d'une communauté à certains bâtiments peut empêcher qu’ils passent sous le pic de démolition. 

Sa recherche décortique le conflit qui émerge entre les promoteurs immobiliers qui veulent construire des tours d'habitation et les citoyens qui se mobilisent pour préserver des lieux chargés de sens pour leur quartier, mais qui ne sont pas protégés par des réglementations sur le patrimoine. 

S'appuyant sur l'analyse de différents cas, la doctorante cherche à démontrer que cette valeur sociale collective peut être suffisamment puissante pour contrebalancer les pressions économiques et permettre la transformation créative de ces bâtiments plutôt que leur destruction. 

« Dans un contexte de changement climatique, de crise de logement, et parfois de collision de valeurs, j’aimerais que ma recherche et ma voix dans l’espace public contribuent à la réflexion sur l’importance de bâtir autrement », explique Yolene Handabaka Ames 

La mobilité du futur dans la 2e plus grande ville du Québec 

Florent Bègue cherche à réinventer comment les habitants de Laval pourront se déplacer en 2050, dans une ville où le tout-à-l’auto a façonné le développement du territoire au cours des dernières décennies.  

Sa recherche réunit des citoyens, des experts et des décideurs autour d'ateliers créatifs pour imaginer ensemble des futurs désirables où la mobilité serait à la fois pratique et écologique. 

Le chercheur explore notamment le potentiel des petits véhicules légers (appelés Vélis) comme alternative aux voitures traditionnelles, une solution qui pourrait préserver la liberté de mouvement tout en respectant les contraintes environnementales, en réduisant notamment les émissions de gaz à effet de serre (GES). 

« D'aussi loin de ce que je me souvienne, j'ai toujours aimé partager mes connaissances, mes apprentissages à ma famille, mes amis, illustre Florent Bègue. Je pense que la vulgarisation scientifique est importante pour intéresser un large public à nos découvertes. Savoir raconter une histoire captivante pour susciter des réflexions et enrichir le débat public me paraît tout aussi essentiel que le travail de recherche en amont de ces découvertes. » 

Provoquer une résonnance 

Les doctorantes et doctorants dans les disciplines de l’aménagement développent des connaissances et des expertises essentielles pour répondre aux défis écologiques et sociaux et pour concevoir des milieux de vie de qualité. 

Leurs recherches, qui sont publiées dans les revues académiques et présentées dans des conférences, voient leur impact décuplé lorsqu’elles atteignent le grand public par un travail de vulgarisation scientifique. 

C’est pour contribuer à ce processus de rayonnement et d’influence que le programme Jeunes chercheurs, jeunes chercheuses : votre voix dans l’espace public a été mis sur pied à la Faculté de l’aménagement. 

En explorant différents formats (blogues, infolettres, vlogues, croquinotes, balados, etc.), les lauréates et lauréats du concours de vulgarisation exploreront différentes façons de communiquer leurs réflexions et les résultats de leur recherche. Ils et elles miseront sur un langage clair, utiliseront des analogies et des exemples concrets pour exprimer des contenus scientifiques. 

« Merci à toutes celles et tous ceux qui ont participé à cette seconde édition du concours et travaillent pour faire rayonner la recherche dans l'espace public », souligne le vice-doyen aux études supérieures à la Faculté de l’aménagement, Michel Max Raynaud.