Ces deux concours, l’un pour le Bassin Louise à Québec, l’autre pour le Terminal du Ferry Jack Layton à Toronto sont séparés par trois décennies de réflexions sur les fronts de mer. Nous vous proposons une comparaison qui apparaîtra toutefois un peu déséquilibrée puisque pas moins de soixante-quinze propositions furent soumises à Québec en 1984 et seulement cinq à Toronto en 2014. On parlait beaucoup des relations entre espaces publics et financements privés en 1984, on parlera plus franchement d’espaces inclusifs et d’attentes des usagers en 2014. Les dessins à l’encre, en noir et blanc, agrémentés de rares perspectives pour le Bassin Louise témoignent aussi d’une époque, pas si lointaine, où l’on pariait très gros sur quelques croquis que le jury devait parvenir à interpréter. Il n’est pas certain que les étudiants d’aujourd’hui seraient toujours en mesure de lire de tels dessins dits « à l’échelle » tant justement la question de l’échelle reste au cœur des problématiques du paysage urbain. Pour s’en convaincre, il suffit d’ouvrir ces concours dans deux fenêtres de votre fureteur et d’apprécier le flot continu de représentations visuelles à la fois didactiques, réalistes et colorées qu’il importe aujourd’hui de fournir aux jurys de concours. À vos maillots de bain! [...] lire la suite