Intitulée Tracing Change in World Cultural Heritage: the Recognition of Intangible Heritage, la thèse de Judith Herrmann a reçu le Prix de la meilleure thèse de la FESP 2016 dans le secteur des Arts, lettres et sciences humaines. Cette haute distinction souligne le caractère exceptionnel de cette recherche et sa contribution intellectuelle significative à son champ disciplinaire.
La thèse, dont la directrice de recherche est Christina Cameron, […] « étudie le croisement et l’intersection entre le patrimoine matériel et immatériel dans le contexte du patrimoine mondial. Depuis le début du vingt-et-unième siècle, le patrimoine immatériel est devenu de plus en plus important dans la théorie et la pratique de la conservation internationale du patrimoine culturel. Dans la littérature, le patrimoine immatériel a été théorisé par rapport au patrimoine matériel ou bâti et la définition du patrimoine culturel a été envisagée dans une perspective holistique. De nouveaux instruments de conservation du patrimoine ont été créés pour la protection du patrimoine immatériel, comme notamment la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO de 2003. La conception du patrimoine culturel, qui va au-delà du patrimoine matériel, a également influencé des instruments existants comme la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel de l’UNESCO de 1972. La thèse étudie comment le patrimoine immatériel a été reconnu et interprété dans la mise en œuvre du concept du patrimoine culturel, tel que défini par la Convention du patrimoine mondial. Dans ce contexte, elle examine le développement historique de la notion du patrimoine mondial culturel dans le but de retracer la construction du patrimoine immatériel ».1
Le Prix sera remis lors d’une cérémonie officielle qui aura lieu à l’Université de Montréal le 31 octobre 2016.
1 Texte tiré de la thèse disponible sur Papyrus.